"J'ai souvent déclaré que je pratiquais tout ce que je recommande dans "Anticancer" c'est vrai dans l'ensemble, sauf sur un point : en m'imposant un rythme de travail harrassant et au total excessif, je n'ai pas assez pris soin de moi, et ce depuis des années.
(...)J'ai eu la faiblesse de croire que j'étais protégé du seul fait que je respectais un certain nombre de précautions: je surveillais ma nourriture, je me déplaçais quotidiennement à vélo, je méditais un peu et faisais un peu de yoga chaque jour. J'ai cru que cela me donnait toute licence pour ignorer des besoins fondamentaux de mon organisme, comme le sommeil, des rythmes réguliers et du repos.
(...) Je crois qu'on peut tirer légitiment des leçons de ma mésaventure: il ne faut pas s'épuiser, il ne faut pas se surmener. Une des protections les plus importantes contre le cancer consiste à trouver un certain calme intérieur. (...) Pour ma part, je n'ai pas réussi à trouver ce calme, et aujourd'hui je le regrette. Je n'ai pas su rester proche de la nature et des rythmes naturels."David Servan Scheiber, passage de son dernier livre "On peut se dire aurevoir plusieurs fois".